🏃♂️ CHRONIQUE D’UN DIMANCHE SOUS LE SOLEIL BRÛLANT 🔥
Les photos gracieusement fournies par Amelia, notre talentueuse photographe officielle du groupe. Un immense merci à elle pour immortaliser nos grimaces d’effort et nos sourires post-séance!
🌞 C’est l’été 🌞
Ce dimanche, Mère Nature a décidé de nous offrir un avant-goût des Jeux Olympiques… version saharienne! Votre humble serviteur, entraîneur d’athlé de son état, s’est retrouvé face à un dilemme cornélien: comment éviter de transformer les joggeurs en brochettes grillées tout en leur offrant une séance digne de ce nom?
Ajoutez à cela notre piste en plein lifting esthétique – la lisse ayant mystérieusement disparu, transformant le bord de piste en piège à chevilles digne de Fort Boyard. Bientôt, nous aurons droit à une piste rutilante avec des lignes fraîchement peintes et un éclairage digne d’un stade professionnel… parfait pour nos futures séances hivernales et glaciales où nous tremblerons comme des feuilles en nous demandant pourquoi diable nous n’avons pas choisi le bowling comme sport!
La sagesse d’entraîneur (ou mon instinct de survie, appelez ça comme vous voulez) me suggérait une escapade rafraîchissante dans les bois voisins. Une petite séance « trail » improvisée, loin de la fournaise du stade… Mais c’était sans compter sur les irréductibles joggeurs du dimanche, ces amoureux fous du tartan brûlant et des virages pris à la vitesse de l’éclair!






La puissance anaérobie lactiques (PAL) 💪🏼
Qu’à cela ne tienne! Pourquoi ne pas plonger ces braves dans l’univers méconnu de l’anaérobie lactique? Cette terre promise habituellement réservée à nos ados demi-fondeurs et sprinteurs ! J’ai vu dans leurs yeux cette lueur d’inquiétude quand j’ai prononcé ces mots barbares. L’acidose? Pour des joggeurs? Quelle folie!
Au programme: 6x200m avec 2 minutes de récupération, en deux séries séparées par une pause complète de 8 minutes. Et pour les « moins affûtés » (euphémisme poli pour désigner votre serviteur), une version allégée: 3x150m avec 2 minutes entre chaque et 8 minutes entre les séries. De quoi faire connaissance avec ces fameux lactates dont on parle tant dans les soirées mondaines!
Après notre rituel d’échauffement, étirements dynamiques et autres joyeusetés préparatoires, nous voilà alignés au départ comme des condamnés face au peloton d’exécution! Les cœurs s’emballent, les regards se durcissent. L’effort sera violent, certes, mais le vent de la course nous offrira une climatisation naturelle pendant ces 30 à 45 secondes d’effort intense!
🍻 La récupération 🍹
La séance s’achève enfin. Les jambes sont lourdes comme du béton frais, les contractions musculaires ressemblent davantage à des spasmes désordonnés. Bienvenue dans le monde merveilleux des lactates, chers joggeurs! Mais, pas de bobo, pas de malaise, pas de joggeur en combustion spontanée ! Un immense soupir de soulagement s’échappe de ma poitrine d’entraîneur responsable.
Nous terminons par un retour au calme avant de nous précipiter sur nos boissons de récupération comme une horde assoiffée sur une oasis!
Rendez-vous ensuite à notre QG de Boncelles, à l’ombre bienveillante de l’église, pour analyser nos exploits et planifier nos futures conquêtes quand nous n’aurons pas grand chose à faire !


Vivement dimanche prochain ! Et n’oubliez pas, chers joggeurs: ces séances d’endurance que vous regardez souvent avec dédain sont vos meilleures alliées ! Elles adaptent positivement votre corps, améliorent votre vitesse (oui, courir lentement vous rendra plus rapide, paradoxe de l’entraînement !) et vous éloignent des blessures en équilibrant intelligemment vos charges de travail!
Votre dévoué entraîneur du Seraing Athlétisme, toujours entre science de l’entraînement et art de vous éviter l’insolation !
Le coin de la science !
L’intérêt de la puissance anaérobie lactique pour les joggeurs
La puissance anaérobie lactique, sollicitée lors d’efforts intenses de 15 à 45 secondes, représente un complément d’entraînement souvent sous-estimé mais précieux pour les joggeurs. Contrairement aux idées reçues, les lactates ne sont pas des « déchets » mais des molécules énergétiques intermédiaires pouvant être réutilisées par l’organisme. Pendant ces séances, la sensation de brûlure musculaire intense et l’impression que les jambes se transforment en plomb ne sont pas dues aux lactates eux-mêmes, mais à l’accumulation d’ions hydrogène qui provoquent l’acidose, perturbant temporairement la contraction musculaire et la production d’ATP. Ces séances courtes et intenses stimulent des adaptations physiologiques spécifiques: elles améliorent la capacité tampon musculaire (aptitude à neutraliser l’acidité), optimisent les enzymes glycolytiques et renforcent la capacité du corps à mobiliser rapidement l’énergie. Pour un joggeur, même amateur, ces bénéfices se traduisent par une meilleure économie de course, une foulée plus efficace à haute intensité, et une réserve de puissance exploitable lors des fins de course ou des passages techniques exigeants. De plus, ces séances stimulent la production d’hormones anabolisantes naturelles qui favorisent le développement musculaire et la récupération. Cette exposition répétée à l’acidose métabolique entraîne progressivement une tolérance accrue à la douleur d’effort et une capacité à maintenir une technique de course efficace même en situation de forte fatigue. Intégrée judicieusement dans un plan d’entraînement (une séance toutes les 2-3 semaines suffit), la puissance anaérobie lactique permet de briser les plateaux de performance et d’enrichir le répertoire physiologique du coureur, le rendant plus complet et plus adaptable aux variations d’intensité rencontrées aussi bien en nature qu’en compétition.