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QUAND LE DEMI-TOUR FAIT TOURNER LES TÊTES L’ÉPOPÉE DES 200 MÈTRES DE FOLIE !

Par votre entraîneur préféré, celui qui vous fait souffrir avec le sourire

Chers lecteurs assoiffés de douleur dominicale (oui, c’est bien vous, les joggeurs du dimanche matin !),

LA CATASTROPHE ANNONCÉE

Ce matin, surprise au club ! Les interclubs « Masters » organisés par notre club « Seraing Athlétisme » nous ont privés de la moitié de notre précieuse piste. Une situation qui aurait pu faire pleurer n’importe quel entraîneur… mais pas moi ! 😈

Quand la vie vous donne des citrons, faites-en de la limonade. Quand la vie vous donne 200 mètres de piste au lieu de 400, transformez vos coureurs d’endurance en sprinters au bord de l’asphyxie ! Allez les ados, nous allons survoler la piste…

LE PLAN DIABOLIQUE

Puisque l’aérobie était compromise sur notre demi-piste, j’ai eu l’IDÉE GÉNIALE (oui, en majuscules, parce que je suis modeste) de vous plonger dans les joies de l’anaérobie lactique. Au programme :

  • 6x200m à plus de 105% de VMA
  • Récupération de 2 minutes sur place (parce que marcher serait trop facile)
  • Deux séries identiques avec 4-8 minutes de récupération entre les deux

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Pourquoi respirer normalement quand on peut haleter comme un chien en pleine canicule ?

LES RÉACTIONS DU GROUPE

J’ai vu vos visages se décomposer à l’annonce de la séance. Ce mélange subtil de terreur, d’incrédulité et de « mais-qu’est-ce-que-j’ai-fait-pour-mériter-ça » était un véritable délice pour mes yeux d’entraîneur sadique.

Daniel (celui qui demande toujours « c’est encore loin ? ») a tenté une fuite discrète vers les vestiaires avant d’être ramené par le regard accusateur du groupe. Solidarité dans la souffrance, c’est beau !

LES ÉDUCATIFS : QUAND LA TECHNIQUE RENCONTRE LA TORTURE

Avant nos séries, nous avons travaillé les éducatifs. Parce que quoi de mieux que d’apprendre à courir « correctement » quand vos jambes vont ressembler à de la gelée et que votre fréquence cardiaque va rivaliser avec celle d’un colibri ?

Les talons-fesses réalisés ressemblaient davantage à des « talons-qui-essaient-désespérément-d’atteindre-les-fesses-mais-qui-s’arrêtent-à-mi-chemin ». Magnifique !

LES MOMENTS GLORIEUX

Comme le montre la vidéo capturée par notre fidèle Amelia (merci à elle !), certains d’entre vous ont découvert des talents insoupçonnés de grimaciers olympiques. Ces expressions faciales lors du dernier 200m de la deuxième série mériteraient d’être encadrées !

J’ai particulièrement apprécié comment Fabi, toujours élégante, a réussi à maintenir son sourire… jusqu’au 150m du dernier 200, où son visage s’est transformé en une œuvre d’art contemporain que Picasso aurait enviée.

LA RÉCUPÉRATION DES CHAMPIONS : HYDRATATION AVANCÉE

Après avoir torturé vos organismes avec nos 12x200m et quelques tours de piste en guise de retour au calme, nous avons appliqué les principes scientifiques de récupération les plus pointus : la réhydratation maltée.

Notre équipe d’experts en récupération s’est dirigée, jambes flageolantes mais motivation intacte, vers le bar du hall omnisports pour une séance de « réparation cellulaire liquide ». Au programme : des Triple Karmeliet pour les puristes (parce que trois fois plus de malt = trois fois plus de récupération, c’est mathématique), des whiskies écossais pour les adeptes de la récupération « intense et brûlante », et des pilsners pour ceux qui préfèrent une approche plus traditionnelle.

Mention spéciale à Pino qui, après avoir juré qu’il « ne pourrait plus jamais bouger », a miraculeusement retrouvé l’usage de son bras droit pour lever sa chope avec une précision chirurgicale. La science du sport est fascinante !

Quant à nos athlètes plus raisonnables optant pour les versions 0%, ils ont pu observer avec un mélange d’amusement et de supériorité morale leurs camarades expliquer comment leur performance du jour méritait « au moins » un deuxième verre.

Je tiens à préciser que les calories ingérées après l’effort ne comptent pas. C’est une règle universelle de la physique sportive que j’ai personnellement inventée avec mes consœurs et confrères entraîneurs.

CONCLUSION SCIENTIFIQUE

Aujourd’hui, nous avons prouvé scientifiquement que :

  1. L’être humain peut survivre à 12x200m à allure supra-maximale
  2. La sueur peut effectivement former des flaques
  3. Votre entraîneur est probablement un psychopathe qui aime vous voir souffrir

Mais n’oubliez pas : ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort… ou vous donne des courbatures pendant trois jours, au choix !

Rendez-vous lundi pour une séance d’endurance de 45 minutes qui vous semblera paradoxalement reposante après le massacre d’aujourd’hui !

PS : Amelia, encore merci pour les preuves visuelles de leur souffrance. Elles rejoindront ma collection personnelle « Visages de l’effort » qui m’aide à m’endormir paisiblement le soir.

PPS : Pour ceux qui ont vomi après la séance, rappelez-vous que c’est un signe que votre corps vous remercie… à sa façon.

À vos baskets !
Votre entraîneur préféré (ou détesté, selon l’heure à laquelle vous lisez cet article)

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